Terminal 2C, aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle, 31 octobre 2013, 20 h 50. Deux hommes viennent d'être solidement menottés dans les salons VIP de la compagnie Emirates par des enquêteurs de l'office central anti-stups. Kévin Steeve Doure, alors âgé de 28 ans, dépeint comme le Pablo Escobar français, comprend aussitôt qu'il ne pourra pas assister au Grand Prix de Formule 1 d'Abu Dhabi alors que son vol s'apprête à décoller. Ce natif de la commune de Saint-Joseph en Martinique saisit subitement que son horizon risque de s'obscurcir. Cet ancien étudiant en licence de droit, à la tête de plusieurs sociétés en France mais aussi à l'étranger, est jugé à partir de ce lundi 28 mai devant la cour d'assises spéciale de Fort-de-France. À ses côtés dans le box des accusés, dix autres comparses présumés, dont un ressortissant vénézuélien, Andres Raul Hernandez Diaz, surnommé Loco (fou en espagnol), suspecté d'avoir participé à un colossal trafic qui consistait à expédier en masse de la cocaïne, dissimulée dans des conteneurs, depuis les Antilles à destination du port du Havre, avec la complicité de dockers. Trois autres complices présumés sont en fuite.
Au moment de l'interpellation de Kévin Doure ? alias Tony Farenza, El Negro ou bien encore Cali ?, les policiers de l'Office central pour la répression du trafic illicite des stupéfiants (Ocrtis) ont saisi, dans le port de Fort-de-France, « cinq sacs de sport...
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